Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur, par celle que mavés escript par ce mien laquay, jay
2esté mervelheusement aise avoir entendu votre convalesance,
3don loue Dieu. Cest en estre quite à bon marché, mais
4le pis que je y vois cest que vous y retumbés souvent,
5à quoy monsieur, debvés bien prande garde et vous
6contregarder des fruits, car certeinement tous vous
7maulx viennent principalement della. Ce laquay
8ma dit que vous partiés pour Laval, don ausy an est
9très aise, car laer vous y sera plus propre. Jay bien
10voulu vous le renvoyer pour vous tenir tousiours
11adverti de lestat de mon nepveu, lequel, graces
12à Dieu, est très bon. Le jour que lhome de monsieur de
13St André partit, comme vous escripvis par lui,
14il print ung peu de medecine, laquielle fit
15très bone operation sans luy donner aucune esmotion,
16de sorte que le soir, quand les medecins le vindrent
17voir, ils me dirent que navois plus affaire deux
18et que nestoit besoing le retournassent voir. Si ay-je
19tousiours fait venir le premier quy lheut en mein,
20et feray pour deux jours ou trois au plus. Il nha
21besoing que de se ranfourser. A tout nous adviserons,
22Dieu aidant de sorte que nan adviendra inconvenient ;
23et ne pretandons bouger de ceste ville de huit ou IX
24jours, pour puis après aller pour autant prendre
25laer [en] quelques des lieux que vous ay si devant escript,
26suivant neanmoins vostre commandement. Madamoiselle
27de St Prie nous presse fort daller à St prie, mais
28estant sa mère malade et elle chargée d’affaires,
29je crois l’incomoderions de beaucop. Si cas est
30que nous y alons, nous renvoierons nous chevaux
31et gens, hormis ceulx de quy aurons plus de besoing
32à Jaunage. Quand à ce que mescripvés de
33macheminer devant, je nai affaire qui me
34presse et pance ne men scauroit (souvenir pour
35nul) part quelle qui moccasionat de labandonner
36et sera bien aise de trouver les nopces de
37Moustiés faites, qui seront publiées au XX daoust
38Comme veues par la publication que vous en
39Mandés, bien que, monsieur, lauriés peu avoir dalheurs,
40Vous assurant bien que ne me suis voué pour cest an à
41Nostre Dame de Bologne et me facherait fort dy aller.
42[v°] Jay aurreste bien veu ce que monsieur d’Hourches vous ha escript
43du quieul vous renvoie la letre. Je suis très aise
44de la bone affection de la roine en vrey et dret
45et croy certeinement que le seigneur pourchasse pour
46lautre en estant importuné et se proumetant avec
47tout le parti de lavoir, et tout à leur devotion,
48si je le trouve enquores à la court, je luy diray
49que ce bruit là est venu à mes oreilhes et aux
50vostres si le trouvés bon. Au reste, ils esclersissent
51tousiours de plus en plus vous actions. Je suis aussi de
52mon cousté bien marri que monsieur de Villeroi ne continue aux
53depeches de deça, car il est trop plus tretable
54que lautre. Monsieur de Mandellot feut avant-hier
55seans, voir mon nepveu. Il n’avoit rien de nouveau
56à ce quil me dit. Je le remercieray de vostre part
57de ce quil ha fait pour mon nepveu, comme je
58feis très humblement de la bone voulonté quavés
59de vous emploier pour ceulx de Jaunages. Lunes
60des leurs ma dit avoit la sauvegarde. Monsieur
61de Langes ma randu la ratification que madame
62de La Part Dieu ha fait de la vendition du dit
63lieu et vient souvent seans, ce na pas esté
64sans parler du fait que scavés. Passant par
65Bourgogne, je verray à mon advis le personnage
66Et en cest endret, après mes très humbles
67Recomandations à vous bones graces, je prieray
68Le Createur vous donner
69Monsieur en contantement heurese et longue vie.
70De Lion, ce XXVIIII julhet.
71Vostre à jamais très humble et
72très obeissant frère
73De Simienne
74Jay fait une depêche en Provence par ung batelier
75d’Avignon qui part aujourdhuy. Je trouve fort estrange
76la crue de mille escus et men samble ny auroit
77que faire dire ung mot à lorele à [la…monteur]
78Je massure que metroit deau à son vin et croiés monsieur
79que sil y met le pied, quil ruinera ceste place qui
80ne vous est de peu de conséquance
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